Névrome de Morton

NEVROME DE MORTON

Nevrome Morton

Le névrome de morton est caractérisé par la compression d’un nerf inter-digital plantaire au niveau des espaces entre les orteils du pied : l’espace interdigital n’est pas extensible et si le nerf grossit il se retrouve rapidement comprimés dans les structures du pied.

Symptômes :

Le principal symptôme est une douleur de type « électrique » avec de violentes douleurs à la marche (lors du passage du pas à la propulsion). La douleur est majorée par le port de chaussures étroites ce qui oblige le patient à se déchausser et à mobiliser son orteil et son avant-pied pour se soulager.

 

Traitements :

Le traitement du névrome de morton est mis en œuvre dès lors que la symptomatologie douloureuse est invalidante.

  • Traitement médical :

Il consiste en :

– des conseils de chaussage: Préférer le port de chaussures larges et ouvertes à l’avant du pied pour laisser libres les orteils, avec un petit talon pour éviter l’appui sur le névrome, et avec une semelle rigide.
– le port d’orthèses (semelles) plantaires avec un renforcement au niveau de l’appui des têtes des métatarsiens peut se révéler très efficace.
– L’infiltration de cortisone dans l’espace interdigital correspondant est réservée aux cas rebelles et seulement lorsqu’il existe une certitude diagnostique posée par un examen comme l’échographie ou une IRM.

  • Traitement chirurgical :

La chirurgie est réalisée en chirurgie ambulatoire sous anesthésie locorégionale. La cicatrice est réalisée sur le dessus du pied. Le chirurgien réalisera, en fonction des besoins, soit une libération du nerf en le laissant en place, soit une résection de la zone abîmée.

Suites habituelles :

Le lever et l’appui sont immédiats, mais souvent difficiles pendant quelques jours. L’appui est sécurisée avec une chaussure orthopédique durant les trois premières semaines. Le traitement préventif des phlébites n’est pas systématique et dépend des différents facteurs de risques que vous présentez.
L’arrêt de travail est adapté à votre activité professionnelle entre 3 et 21 jours.

Complications :

Les plus fréquentes :
Comme toute chirurgie il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle tout seul.
La cicatrisation est obtenue en trois semaines, mais peut être plus longue avec parfois des écoulements notamment en cas d’hématome important. Les phénomènes douloureux disparaissent en 3 à 4 semaines, mais une sensation de « boule sous le pied » peut perdurer quelques mois et nécessiter une semelle orthopédique pendant quelques mois.
Rarement, la persistance de phénomènes douloureux peut être observée pendant plusieurs mois.

Plus rarement :
L’infection est très rare et peut nécessiter une ré-intervention. Une phlébite peut survenir malgré le traitement anticoagulant.
Les récidives sont rares. En cas de résection du nerf, une insensibilité partielle des orteils surviendra.

L’algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois années), entraînant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.

La phlébite peut survenir en dépit d’un éventuel traitement anticoagulant. Il s’agit d’un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci peut migrer et entraîner une embolie pulmonaire.

La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique.