Fracture de Rotule

FRACTURE DE ROTULE

fracture-rotule

La fracture de la rotule survient généralement lors d’un choc direct ou une chute sur le genou. Située à la face antérieure du genou la rotule fait partie intégrante du système extenseur du genou. La rotule assure la continuité entre le muscle quadriceps et le tendon rotulien.

IMAGERIE
Des radiographies du genou de face et de profil seront réalisées systématiquement. douleurs. Ce bilan radiographique minimum permet d’affirmer le diagnostic, de préciser le type de fracture et de rechercher des lésions associées au niveau du genou.

TRAITEMENT 

Le traitement est orthopédique ou chirurgical. Les indications pour les traitements orthopédique ou chirurgical sont précises et ne se résument pas à une simple immobilisation pour le traitement orthopédique ou une ostéosynthèse pour le traitement chirurgical.

  1. Traitement orthopédique
    Ce traitement est réservé aux fractures non ou peu déplacées et en l’absence d’incongruence articulaire. Ce traitement consiste généralement en un contention par une orthèse de genou pendant trois semaines avant de débuter la rééducation. L’appui est en général autorisé d’emblée. Des radiographies de contrôle sont réalisées de manière régulière pour s’assurer de l’absence de déplacement secondaire et de la consolidation de la fracture.
  2. Traitement chirurgical : 
    Lorsque la fracture est déplacée un traitement chirurgical s’impose. De nombreuses méthodes existent pour réparer la rotule. Il s’agit d’une intervention s’effectuant au bloc opératoire dans des conditions strictes d’asepsie. Le traitement le plus fréquemment réalisé est le cerclage haubanage permettant de fixer les fragments solidement les uns aux autres.

fracture-rotule

COMPLICATIONS :
Les plus fréquentes :

Comme toute chirurgie, il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul, il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical. La phlébite peut survenir en dépit d’un éventuel traitement anticoagulant. Il s’agit d’un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci peut migrer et entrainer une embolie pulmonaire.

L’enraidissement articulaire est classique de toute fracture articulaire et nécessite une prise en charge kinésithérapique ne permettant pas toujours de retrouver une mobilité normale.

Plus rarement :

L’infection est très rare et peut nécessiter une réintervention.

La consolidation osseuse demande 90 jours minimum ; celle-ci peut être plus longue. De même, un déplacement secondaire des fragments osseux peut être observé et parfois nécessiter un repositionnement chirurgical.

La pseudarthrose (non consolidation) peut demander une réintervention si elle est douloureuse.

Peut apparaitre une algodystrophie ; il s’agit d’un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris, elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entraînant une prise en charge particulière avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois une gestion spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.

L’arthrose est une séquelle à plus ou moins long terme de toute fracture articulaire.

Un trouble de la cicatrisation peut être observé et dépend de la contusion cutanée initiale.

La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique.

 

Liens utiles :