Fracture de Cheville

FRACTURE DE CHEVILLE

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Les fractures de chevilles sont des fractures fréquentes. Ce sont des fractures articulaires affectant l’articulation tibia-tarsienne.

Elles peuvent concerner la ou les malléole(s) (interne, externe ou les deux). Il s’agit de l’un des os qui font chevillele lien entre le pied et le bas du tibia. La fracture peut être simple ou multiple, mais également ouverte, selon la gravité de la blessure. Cette fracture articulaire de la cheville mal réduite et mal stabilisée peut entraîner des douleurs et une évolution parfois rapide vers l’arthrose de cheville.

Le traitement de ce type de lésion est souvent chirurgical.

Les objectifs du traitement :

Le traitement chirurgical des fractures de cheville poursuit deux objectifs :

  • Réduire la fracture.
  • Maintenir la réduction (plaque, vis…)

QUEL TRAITEMENT ?

La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale. Une cicatrice est réalisée en regard de la malléole ou décalée en avant ou en arrière selon le cas. Les fragments osseux sont repositionnés de façon la plus anatomique possible. Ils sont fixés par une plaque, des vis, voire par des broches ou cerclage suivant les circonstances. Ces différentes solutions pouvant être associées entre elles. Des gestes complémentaires peuvent être nécessaires en fonction des déformations associées.

ET APRÈS ?

Le lever est autorisé le lendemain de l’intervention. L’appui est en général proscrit pendant six semaines. La cheville est immobilisée par une attelle pour une durée classique de 45 jours (variant de 3 à 12 semaines suivant l’évolution). Le traitement préventif des phlébites est adapté à la durée de l’immobilisation et de la décharge.

La cheville doit être maintenue surélevée le plus possible et de la glace appliquée pour limitée l’oedème et l’hématome. La rééducation débute classiquement à trois semaines en fonction de l’évolution radiologique.

La durée d’arrêt de travail sera donnée en fonction de la consolidation et de votre activité professionnelle. Celle-ci varie de 3 à 6 mois.

Le matériel mis en place peut en général être retiré après 12 mois car il est source de conflit et de douleur au chaussage.

COMPLICATIONS
Les plus fréquentes :

Comme toute chirurgie, il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul, il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical. La phlébite peut survenir en dépit d’un éventuel traitement anticoagulant. Il s’agit d’un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci peut migrer et entrainer une embolie pulmonaire.

L’enraidissement articulaire est classique de toute fracture articulaire et nécessite une prise en charge kinésithérapique ne permettant pas toujours de retrouver une mobilité normale.

Plus rarement :

L’infection est très rare et peut nécessiter une réintervention.

Des nerfs sensitifs sont déplacés et protégés pour réaliser cette intervention, ceux-ci peuvent être traumatisés et générer des douleurs secondaires.

La consolidation osseuse demande 90 jours minimum ; celle-ci peut être plus longue. De même, un déplacement secondaire des fragments osseux peut être observé et parfois nécessiter un repositionnement chirurgical.

La pseudarthrose (non consolidation) peut demander une réintervention si elle est douloureuse.

Peut apparaitre une algodystrophie ; il s’agit d’un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris, elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entraînant une prise en charge particulière avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois une gestion spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.

L’arthrose est une séquelle à plus ou moins long terme de toute fracture articulaire.

Un trouble de la cicatrisation peut être observé et dépend de la contusion cutanée initiale.

La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. 

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